9 décembre 1905, la séparation.

Publié le par Erwan

Toute mon enfance j’ai vécu au 19 du quai Aristide Briand. Mais ce n’est que bien plus tard que j’ai appris qui était cet homme.

Le 9 décembre de l’an 1905 est le jour où Aristide Briand fait voter la loi dite de « séparation des églises et de l’état ». L’acte met juridiquement fin a vingt quatre années de conflit. Une déchirure qui opposa, depuis le concordat de 1801, la France catholique royaliste à la France républicaine laïque.

L’idée première de cette loi est d’apaiser. Ainsi l’article 1 stipule : «la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes...».

C'est-à-dire : l’état défend le culte. La République n’est pas l’ennemi de l’Eglise.

Mais dans l’article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...». Les églises se retrouvent seules à financer le culte. Seules ? Pas tout à fait. Car l’état considère aussi que les bâtiments, ainsi que tout ce qu’ils contiennent, sont la propriété de la république. Ce point précis va, avec le recule, se révéler bénéfique pour l’église : elle se retrouve déchargée de nombreux frais et se voit confier ces bâtiments gratuitement.

Cependant, si le texte tend à apaiser, un détail va engendrer le dernier épisode douloureux de cette guerre civile larvée : les inventaires. Il s’agit d’établir un registre d’état des propriétés républicaines dédiées aux cultes. la chose est pris au mieux pour un blasphème, au pire pour du pillage pur et simple. C’est dans ce contexte houleux que Firmin va devoir opérer.

La Croix du 10 décembre 1905, le lendemain du vote. ci dessous l'article précis où le journaliste parle de "l'après". La séparation est consommée.

Source iconographique : Gallica http://gallica.bnf.fr/

 

Publié dans ankou

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